C'est comme les maillons d'une chaîne dans le grand cycle de la vie. Grandir avec Disney a ses avantages. Le Roi Lion fait partie de ces VHS qui ont tourné un nombre incalculable de fois dans mon magnétoscope. Et à chaque fois, le visionnage s'est terminé avec un large sourire et une grande sensation de bonheur. Mais quand on y pense, pourquoi c'est, à mes yeux et pour beaucoup également, Le Roi Lion.

Il reste des zones d'ombres à ce dessin animé qui m'ont laissé perplexe pendant 10 ans. Par exemple, pourquoi dit-on que Scar est méchant alors qu'il a un discours hyper-tolérant sur l'union entre lions et hyènes? En quoi Timon et Pumba sont-ils sensé incarner un duo comique de haute-volée? Pourquoi Mufassa n'a pas tout de suite capté que son frère , étant le seul lion moche et famélique de la tribu, était forcément méchant? Attends, le mec il passe son temps dans les recoins comme un rat, il.

Projet de seconde zone pour Walt Disney Feature Animation depuis 1988 et rafistolé dans tous les sens, Le Roi Lion devait à l’origine passer après Pocahontas, une légende indienne, le staff de la société aux grandes oreilles considérant qu’il n’y avait rien d’attirant dans ce plan. On ne pouvait plus se tromper sur le lien émotionnel indestructible qu’allait.

Un royaume sous la coupe d'une famille royale autoritaire tombe en décrépitude après la mort du puissant monarque, Mufasa. Bien que le jeune et insouciant prince Simba soit pressenti pour prendre sa suite en tant qu'héritier, celui-ci part en exil dans un camp hippie, ne pouvant supporter la pression. Scar, le frère du roi, responsable du coup d'état, instaure une dictature communiste à l'aide.

Moi je suis cet éternel gamin ayant eu la chance de grandir avec Disney. Ce genre d'enfant qui faisait un cinéma pour avoir tous ces classiques chez soi. Ce petit toujours vif quand il est question de regarder quelque chose à la télé pendant que le monde s'ennuie. Le genre d'emmerdeur toujours à se la ramener avec son méga-disque du Roi Lion. Mais contrairement à Winnie.

Traverser la ville un dimanche matin pour aller dans une salle avec dix personnes à tout casser, dont seulement deux enfants. Se dire qu'on ne doit pas être seule à être un brin nostalgique. Se farcir les pubs et bandes annonces en grommelant. Sentir l'émotion vous prendre la gorge dès les premières notes de musique (qui commencent quelques secondes avant l'image, j'avais oublié). Prendre sur.

Oui bon quoi ? Ils auraient piqué l'histoire ? Certaines scènes ? Franchement quand c'est pour en faire ça, ils pourraient bien avoir attaqué le scénariste (une petite vieille grabataire, qui se déplace avec un déambulateur) à la batte, je m'en fous pas mal. Les dessins sont magnifiques, la mise en scène à l'avenant (travail des lumières.), les musiques sont géniales. Le méchant.